WIDE OPEN CAGE

"Woebegone Lullabies"

(Expressillon - www.expressillon.com)

Bien qu’experts en matière de métamorphoses musicales, nos ingénieurs acousticiens ont éprouvé quelques difficultés à établir une corrélation entre le passé "hardcore / metal" et le présent "techno" de Wide Open Cage. Légèrement suspecte au premier abord, l'évolution suivie par ce groupe parisien se révèle convaincante au terme d’une analyse poussée des 16 plages qui composent cet album. Au contact de ces "berceuses désolées", nos sens ont même été éblouis par une electronica polymorphe louvoyant sans faiblir entre « big beat » parasité, ritournelles ludiques et sonorités mélancoliques (lignées Boards of Canada). Parsemée de breakbeats trépidants, la voie empruntée par WOC rappelle par instants celle, toute aussi colorée et contrastée, du label Hefty. Mais plus étonnant encore, notre collectif va jusqu’à inviter à ses côtés chanteuses, vidéastes, graphistes et éclairagistes. Au final, "Woebegone Lullabies" navigue habilement entre monde enfantin perturbé et visions adultes désenchantées; cet album constitue au passage une bande-son idéale, tant pour l’illustation d’univers réels que virtuels. Et s’il vous fallait un gage de crédibilité supplémentaire pour écouter WOC, ajoutons que des anciennes compositions ("Dogman" en particulier) ont été utilisées pour le film «Sweet Sixteen» de Ken Loach et pour des jeux vidéos tels que Playstation II! Vous ne pourrez pas dire que vous n’aurez pas été prévenu...