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> "Solénoïde" is a multidiffusion
program which is broadcasted on 15 french, 2 belgian and 1 italian
stations.
AL
GROMER KHAN
Radiobalisage
"What Is Here (Is also There)" + "Kula Jazz (She
Gave Me The Fruit And I Have Eaten)" + "Mother of
Pearl (Keep This Dog Warm) " + "O meine Königin
(möge der König langer Tage sich an deinem heiligen
Schoß erfreuen)" + "Procession for Aldous Huxley"
+ "Marva Jazz"
Voilà
près de 40 ans que ce compositeur allemand égrène
ses projets musicaux en toute discrétion, loin des soubresauts
médiatiques et des contraintes commerciales. Quatre décennies
inaugurées par de surprenantes incursions au sein de
projet « proto electro » et « kraut »,
tels que Popol Vuh et Amon Duul.
Sitariste
de formation, ayant connu de multiples expériences d’expatriation
(de l’Inde au Maroc en passant par Londres), cet artiste
bavarois a véritablement lancé sa carrière
au milieu des années 80, en déployant sa créativité
au confluent des courants ambient et world music. Une orientation
qui, bien que marqué par le sceau d’une exigence
constante, continue d’être réduite par certains
au seul vocable de new age. Raccourci désolant que l’écoute
de cet album vient superbement ébranler, offrant aux
adorateurs de Michael Brook et Jon
Hassell de doux moments de planeries transculturelles.
Intriquant avec tempérance les domaines de l’érotisme
et de la spiritualité, Gromer Khan décline
ici une ambient musique lascive et subtile. Aussi, l’album
progresse-t-il en une suite de climats hindouistes aux accents
lounge digitaux, balancés entre nuances jazzy et couleurs
bluesy. Douze titres nous sont ainsi offerts comme autant d’occasions
d’arpenter le panthéon tantrique du compositeur.
Douze titres tout à la fois pénétrants
et discrets, douze vignettes suaves et magnétiques, à
travers lesquelles AGK tente de figurer la grâce et l’émotivité
féminine. Plus prosaïquement, les sons de cithares
étirés côtoient avec bonheur nappes et thèmes
synthétiques minutieusement ciselés. Un environnement
sonore à dimension tantôt narrative tantôt
méditative qui favorise d’engageantes variations
autour, notamment, de samples à connotation deephouse/jazz
, mais aussi de voix féminines éthérées
ou encore de percussions tribales pacifiées. Propageant
un flux continu d’ondes voluptueuses et colorées,
« Kula jazz… »réussit en outre à
nous délasser… sans lasser. Bref, comme rarement
musique Nouvelle et World music s’accordent pour réinventer
un « quatrième monde » ouaté aux courbes
plus sensuelles et suggestives que jamais.
Le
nom de cet artiste ne vous dit peut-être rien et pourtant
celui-ci bénéficie d’un crédit exceptionnel
auprès des amateurs de la scène ‘noise rock’
des années 90. Si j’évoque le nom de ‘Cop
Shoot Cop’, je parie que les yeux de certains vont
s’illuminer et que leurs oreilles vont se mettre à
bourdonner. Jim Coleman, ex-clavier du groupe
new yorkais Cop Shoot Cop, est de retour après de longues
années de silence avec cet album très méditatif
publié sur son propre label Wax&Wane. Aidé par
Phil Puleo, l’ancien percussionniste de
Cop Shoot Cop et par la violoncelliste Kirsten McCord
(qui a joué notamment avec Elliott Smith
et Thurston Moore), Coleman est bien l’auteur
inattendu de cette collection de paysages sonores mélancoliques
aux tonalités paisibles et pourtant troublées. Utilisant
de nombreux instruments acoustiques (piano, guitare, harmonica,..)
complétés de quelques tours de « prestidigitation
» digitale, JC dévoile un séduisant projet
capable de conduire l’auditeur dans un profond état
de volupté… Ambiante sans jamais devenir monotone,
l’atmosphère qui se dégage de ‘Trees’
recèle une force hypnotique et cinématographique
rare, offrant de splendides colorations "neo-classiques".
Robert Fripp et Harold Budd
ne sont jamais bien loin, ce qui ne manquera pas de ravir les
fervents de romantisme musical sombre et… légèrement
dérangé.
Eyvind
Kang fait partie de ces artistes multicartes trop rarement
présent sur nos ondes. Un américain, tout à
la fois compositeur, arrangeur et violoniste capable d’incroyables
zig-zag esthéthiques dans le sillage de Mike Patton
ou encore John Zorn. C’est sur
le label Ipecac, que notre phénoménal
individu publie ce nouveau manifeste à vocation phantasmatique
et pédagogique. Un album qui met au jour des liaisons secrètes
(et semi imaginaires) entre Orient et Occident en se plaçant
sous le patronage de Guillaume IX, roi des troubadours
et duc d’Aquitaine particulièrement influencé
par les poésies latines et arabes. Et au gré de
téméraires transitions entre modes médiévaux
et dissonances modernes , Eyvind Kang s’emploie à
réétudier dans une version richement orchestrées
le domaine de l’amour courtois. Une promenade musicale dédiée
tant au ravissement qu’au dépaysement spatio-temporel,
expérience guidée par un artiste complet confirmant
une fois encore son statut de compositeur aussi atypique qu’éclairé.
DICTAPHONE
"A
Bout De Souffle" + "Au Botanique"
CD
"Poems From A Rooftop" (Sonic
Pieces, 2012 -sonicpieces.com)
Depuis
le temps que nous attendions le retour de cette étoile filante
de la scène electronica-jazz allemande ! Une formation aux
apparitions trop rares à notre goût car n’ayant
sorti que 3 albums en dix ans, l’avant dernier datant déjà
de six années. Un retour très attendu donc pour ce
groupe qui dès les premières mesure de ses «
Poems… » nous réinstalle dans un climat de rêverie
solitaire, parvenant à nous réenchanter avec une ambiguité
toute singulière. Bonifié par la présence d’un
violoniste, cet album déroule sa poésie livide et
fragile au gré d’articulations bénies entre
instruments classiques, manipulations digitales, field recordings
et autres carillons mélancoliques. Un album poignant empli
d’un spleen itinérant, album aux rythmes lancinants
auquel adhèreront à coup sûr les ferrus de partitions
nébuleuses et narratives.
Solénopole
- 23 rue d'Alleray - 75015 Paris - France