Diffusions
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> "Solénoïde" is a multidiffusion
program which is broadcasted on 9 french and 1 belgian stations !
Le
Ylang Ylang, auquel fait référence le titre de
ce disque, est un arbre exotique apprécié pour
ses fleurs dont on extrait une huile essentielle très
utilisée en parfumerie. Une huile précieuse considérée
comme sédatif, hypotensif, et même… aphrodisiaque
dans le domaine de l’aromathérapie. Une somme de
qualité qui n’est bien sûr pas sans analogies
avec le contenu de cet opus où se croisent une kyrielle
d’influences méticuleusement articulées.
Ainsi peut on y entendre des bribes de space-rock alangui, mais
aussi des formes cycliques minimalistes ainsi qu’un panel
subtil d’ornementations classiques et ethniques. Mais
la magie de « Ylang » tient dans
sa capacité à déployer de douces mélodies
ondulantes au milieu de paysages sonores évoquant un
"Quatrième Monde" étonnamment
sensuel. Comme sur la plupart de ses disques, Robert
Rich nous entraîne sur la voie royale de rites
tribaux sombres au fort pouvoir d’envoûtement.
Pouvant
illustrer un voyage onirique, quelque part entre Inde, Indonésie
et Amazonie, cet album s’impose au final comme un must
de sa catégorie, renforçant au passage le statut
de son auteur, celui d’un joaillier d’une ambient
musique globale et sophistiquée.
Déjà
le cinquième album pour ce duo stéphanois resté
fidèle au label lyonnais Jarring Effects.
Le moment idéal pour lui de démontrer son expertise
avancée dans l’art de cultiver tension climatique
et figures hypnotiques. Plus introspectif que ces prédecesseur,
"Burning Before Sunset" croise avec
une gravité sidérale dub hybride et narrations poétiques.
Une performance haletante, bonifiée par la voix charismatique
de Black
Sifichi.
Délivrant un album dense, tout aussi habité qu’inspiré,
Brain Damage séduira à tous les
coups les fondus d’alchimies sonores magnétiques
et syncopées.
Fantasque
musicien que ce fakir post-digital originaire de Normandie. Car
son dada à lui c’est, quelque part, de brouiller
les frontières entre electro-lounge, musique d’illustration
et jazz contemporain ! Avec une conduite fluide et aventureuse,
ce producteur-musicien nous livre cette collection de pièces
inquiétantes mais ludiques, très empreintes de conscience
antinucléaire. Un package rempli de grooves sophistiqués,
de mélodies orientalisées et de bruitages numérisés
qui n’est pas sans évoquer certains grands moments
de la série « Air » de
Pete Namlook (voire David Moufang et
son MoveD). Du très bel ouvrage made in
« Paristanboul » qui consacre une capacité
rare (en France) à concilier exploration sonore et (relative)
accessibilité musicale !
Curieux
personnage que ce Youri Blow, musicien d’apparence
conventionnel, qui a choisi d’offrir au blues l’une
de ses plus belles cures d’oxygénation globale.
A lui seul, et sans artifice technologique, le résident
brestois nous embarque dans un joli tour du monde de l’instrumentation
ethnique. Confrontant ses guitares électriques et acoustique
à divers instruments traditionnels (violon, flûte
péruvienne, guimbarde vietnamienne) ou au chant diphonique,
Blow pratique un blues ouvert et vibrant. Un blues aussi intimiste
que profond, induisant émerveillement et mélancolie.
Un projet balancé entre alliances iconoclastes et sonorités
classiques qui pourrait bien bousculer votre sens de l’orientation
musicale…
En
matière de fusions globales, le collectif SOMMA
est un cas très spécial. Réunissant, entre
autres sommités, le guitariste Eraldo Bernocchi,
le trompettiste Nils Petter Molvaer et le bassiste
Bill Laswell, cet album live le confirme, jouant
à plein la carte des juxtapositions osées. Empruntant
aux mondes bouddhistes comme chrétiens, aux codes du jazz
comme du dub, cet album nous promène dans des paysages
sonores hétérogènes et fragmentés.
Des paysages traversés par un souffle œcuménique
et transgressif qui nous fait voyager d’Italie en Norvège,
de Lhassa à Jerusalem, en passant par quelques instants
de grâce sur les hauts plateaux du "Quatrième
Monde".